" La route, c'est la vie "

« La route c'est la vie » - Sur la route

D'après Jack Kerouac écrivain et principal membre fondateur de la « Beat generation ». Cinquante-huit ans après la sortie de son célèbre roman « Sur la route », celui-ci est enfin sorti dans nos salles de cinéma l'année passée. Nous sommes aussi à quarante-quatre années du succès de Denis Hopper avec « Easy Rider » et à la même distance de l’essor même de la contre-culture.

 De beaucoup de genre cinématographiques, le road-movie fait parti de ceux qui se définissent assez facilement. A la fois par une simplicité de schéma de réalisation et par les caractéristiques de ses personnages. Même s'il est évolue au fil des années, la route, les personnages et les désirs restent les même. La route, lieu d'initiation et de liberté ? Le road-movie serait donc le précurseur de la contre-culture, mouvement contre l'ordre établi ?

 Nous sommes alors en 1969, « Easy Riders » le célèbre film de motards de Dennis Hopper est présenté au festival de Cannes aux cotés de films tels que : «  Ma nuit chez maude » et « If... » . Au même moment la communauté hippie fête son apogée avec le festival de Woodstock quelques semaines plus tard. Ce mouvement de contre-culture est dans les têtes de milliers de jeunes américains qui souhaitent changer les choses. Distribué à New-York en juillet 1969, le film connaît un franc succès. Sans le « flower power » certes, mais chargé d'une idéologie de liberté collant aux idées du moment. S'il fallait fixer une date pour la création du Road Movie, nous retiendrons 1969 avec « Easy Rider » comme film fondateur. Il raconte avant tout un voyage d'initiation un désir de nouveauté et de changement. Le Road-movie n'est pas seulement un genre, mais plutôt un symbole spécifiquement américain qui prolonge une culture commune (contre-culture), celle des grands espaces et de la liberté. Avec ses vagabonds, solitaires et mystérieux, ce genre ne cesse de traverser le temps et de s'adapter aux époques.

 Le road-movie, c'est aussi la déclaration d'un cinéma nouveau, d'une révolution cinématographique, on décide de casser les genres des « happy ends » à l'américaine. De la fin des années 1960 au début des années 1980, le cinéma connaît une vraie révolution. A la trappe les films « tout roses » avec les parfaits gentils hommes, le road-movie instaure ses personnages vagabond et parfois mal dans leur peau. Le voyage apparaît alors comme le meilleur moyen de quitter la société et ses règles. Fruit de la contre-culture et de la « beat generation » le road-movie semble être le manifeste du nouvel Hollywood. Des jeunes cinéastes avec de nouvelles idées apparaissent tel que Francis Ford Copolla avec « Le Parain », Steven Spieldberg et « Les dents de la mer » ainsi que Georges Lucas « American Graffiti ».