Essentiellement une affaire d’hommes en mal être avec eux ou tout simplement en guerre intellectuelle contre le monde, le road-movie c’est le cinéma d’un personnage pas comme les autres qui part pour le voyage d’une vie. Il est l’œuvre d’un cinéma nouveau et qui s’essaye à de nouvelles choses.

Support d’un mouvement culturel, le road-movie appuie les propos de la contre-culture américaine naissante et en expansion. Une révolution étudiante qui affronte la vieille-Amérique raciste et « old-school ».

Avant même de commencer toute recherche il fallait que je parte d’une base, d’une référence pour m’appuyer lors de ma route à moi. J’ai décidé que « Easy Rider » serait ma base puisqu’il est à la fois le pionier et la référence en matière de film de bitume. Après visionnage de quelques films comme « Thelma et Louise » de Ridley Scott, « Into The Wild » de Sean Penn, « Little Miss Sunshine » de J.Dayton, « Sur la route » de Walter Salles et lecture de nombreux document sur d’autres films j’ai pu en dégager ma propre opinion et j’en suis venu aux conclusions suivantes :

Avant d’être une bande de film le road-movie c’est avant tout une manière de penser. Les personnages (s’ils ne sont pas déjà réels comme dans « into the wild ») sont durement réfléchis et reflètent la réflexion et la critique d’un fait. Par exemple, « Easy Rider » critique et met en l’image une Amérique renfermée sur elle-même, violente et raciste. « Little Miss Sunshine » critique la stupidité des américains par rapport aux concours de beautés dès l’âge de 8 ans et à quel point des parents façonnent leurs enfants pour en faire une « bête de foire ». Avant d’être un voyage c’est avant tout le constat d’un monde qui va mal.

Pour être une bande de film le road-movie a suivi comme tout film qui se respecte les techniques cinématographiques de bases. Travelling, caméras embarquées, Louma etc… Techniques liées à la fois aux avancées techniques ainsi qu’aux nécessités de réalisateurs avec la volonté de filmer de nouvelles prises de vues.

Du début à aujourd’hui le road-movie n’a cessé de tracer sa route en explorant de nombreuses pistes de réflexions. Il ne cesse de d’évoluer et on peut observer aujourd’hui son changement au délà des grands espaces américains. On le retrouve notamment au Japon « l’Eté de Kikujiro » de Takeshi Kitano ou encore au Bresil avec « Carnet de Voyage » de Walter Salles et même en France « Western » de Manuel Poirier. Parfois, le film de route s’adonne à une vocation un peu plus positive en basculant presque dans l’humour (un particularité alors inconnue du genre), « Litlle miss sunshine » en est la preuve.

Pas de panne d’essence pour le Road-Movie, il dévore les kilomètres en prenant parfois quelques détours mais il garde son cap. Même si le film de route n’est pas à la tendance actuelle, je pense que le road-movie n’a pas encore fini de nous surprendre. Alors selon vous le road-movie permet-il d’essayer de nouvelles choses et d’accéder à la liberté ?

"On est arrivé tout le monde descend ! "

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